Dictionnaire amoureux des fourmis - Nouveautés juin 2023
Mis à jour le 03-Jul-2023
Divers : Une belle fourmi dans le massif des Bauges - Conférence "Le monde des fourmis" - Construction du nid chez les termites - Le problème des insecticides - Concert Rock - Les fourmis aiment-elles le plastique ? -
Personnes : Ne pas oublier de regarder AntWiki qui cite tous les myrmécologues du monde avec certaines de leurs publications (ce n'est pas à jour) - Benoit Guénard - Marie Bourel - Jacques Pasteels -
Espèces : Camponotus herculeanus - Lasius emarginatus - Fourmis invasives - Cataglyphis - Abeilles - Dorylus - Lasius - Ooceraea - Temnothorax - Reticulitermes - Les effets de l'infection par le champignon Rickia wasmannii -
Livres, textes : Fourmidables fourmis (2023) - Les petites fourmis (2020) - Les fourmis savent-elles nager ? (2023 - suite) - Le monde des fourmis (Chauvin 2003) - L'Odysée des fourmis réédition 2023 -
Juste pour vous donner envie d'acheter le n° :
"J'ai
eu une carrière à mon goût fascinante et diversifiée
quoi que régie par une certaine logique. J'ai eu une vie de chercheur
excitante et je ne regrette rien.
Mes recherches m'ont conduit à travers le monde, des tropiques, Panama,
Nouvelle Guinée, Gabon, de la Laponie à la région méditerranéenne,
jusqu'à des régions alpines en Europe et au Kazakhstan en Altai.
Mes recherches n'ont pas suivi un long fleuve tranquille, linéaire. J'ai
commencé par les termites et termitophiles, puis les fourmis, sans abandonner
les termites, reprise en Nouvelle Guinée et puis, me passionner sur la
défense chimique des insectes, pour faire plaisir aux chimistes organiciens
à la recherche de molécules compliquées, sans quitter mon
intérêt pour les insectes sociaux, termites et les fourmis, entre
autres, pour finir sur les chrysomèles et leur fascinante dépendance
ou non de leur plantes hôte. Tout en ayant ce passionnant interlude sur
l'autoorganisation avec Jean-Louis Deneubourg.
Pourquoi un tel parcourt?
L'intitulé d'un exposé invité sur mon parcourt ( limité
à l'écologie chimique bien sûr) lors d'un symposium de l'ISCE
à Washington était "Wonderful encounters and unique opportunities".
Cela résume bien mon parcourt " hazard et opportunités".
Tout compte fait une évolution darwinienne...
Ce qui caractérise mon parcourt ce sont les longues collaborations établies
avec des experts possédant des techniques que je ne possédais
pas, chimistes organiciens de l'ULB, biochimistes de Braunschweig, Hartmann,
et du Max Planck à Jena, y compris la biomol. Boland et ses chercheurs,
Collaborations win win, très amicales, sans jamais une discussion sur
l'ordre des auteurs. Et aussi bien sûr Deneubourg.
Et bien sûr, mes thésards, Roisin, Aron, de Biseau, Detrain, Quinet,
Bouvé, Leponce ... qui ont pu développer leur recherche en toute
indépendance même s'ils restaient dans mon service."
Concert Rock "Des fourmis dans les mains", à Villefranche-sur-Saône le 14 juin 2023 (Lien). Voir Spectacles
- Tapinoma
magnum. Le réchauffement pousse des fourmis invasives vers
le nord de l'Europe, par Jeremy Wilks, 19 juin 2023, euronews.
" Des fourmis invasives prolifèrent plus au nord du fait de
la hausse des températures.
Avec le réchauffement, des espèces invasives de fourmis de Méditerranée
sont aujourd'hui, capables de survivre plus au nord alors qu'en Europe, les
hivers sont de plus en plus doux et les longues périodes de gel se raréfient.
De nouvelles colonies ont fait leur apparition dans l'ouest du continent, notamment
dans la ville française de Lyon, comme nous le constatons dans un centre
dédié aux arts et à la culture, situé sur un ancien
site industriel. Nous rencontrons deux scientifiques de l'Université
Claude Bernard Lyon 1 mandatés par les autorités locales pour
les traquer.
Très vite, nous découvrons d'innombrables spécimens de
l'espèce de fourmis appelée Tapinoma Magnum autour d'arbres
importés. Néo Boinon, étudiant en écologie, explique
que les plantes exotiques font partie des principaux moyens par lesquels les
fourmis invasives atteignent de nouvelles villes. "Ce sont des arbres dans
lesquels suffisamment de reines sont présentes et une fois qu'ils sont
arrivés à un autre endroit, forcément, les reines sont
bien, sont établies et elles dispersent leurs ouvrières partout,"
indique-t-il."
La chasse aux fourmis se poursuit dans un bâtiment où nous rencontrons
un artiste manga qui a été le témoin d'une invasion de
fourmis cet hiver.
Les fourmis ont commencé à venir sous l'évier et à
longer le mur jusqu'à arriver dans notre atelier," nous montre-t-il.
Les fourmis étaient probablement attirées par la nourriture et
la chaleur. "Du fait qu'il y en avait des milliers comme cela, j'en avais
parfois sur moi quand je travaillais au sol," se souvient-il, avec dégoût.
La Tapinoma Magnum est native du bassin méditerranéen
et a aujourd'hui colonisé des zones urbaines en France, Belgique, Allemagne
et aux Pays-Bas. Elle ne provoque pas de piqûres douloureuses, mais elle
représente une nuisance pour les habitants et elle éradique les
populations de fourmis indigènes."
" Selon le scientifique Bernard
Kaufmann, professeur associé d'écologie à l'Université
Claude Bernard Lyon 1, l'Europe doit se préparer à accueillir
davantage d'espèces invasives comme la fourmi électrique originaire
d'Amérique du Sud, à mesure que la planète se réchauffe.
"On
a entre 100 et 200 espèces de fourmis qui sont déjà des
espèces que la globalisation a apportées partout dans le monde,"
fait-il remarquer. "Le changement climatique va bien sûr accélérer
ce processus et favoriser l'installation d'espèces de plus en plus thermophiles
- qui aiment la chaleur -, même dans nos latitudes tempérées,"
prévient-il."
Néo Boinon est étudiant en master d'écologie à Lyon.
- Mail d'une maraîchère près d'Avignon : "Je suis agricultrice sur Pujaut dans le Gard à coté d'Avignon. J'ai un sol très très sableux (70% de sable, 15% de limon et 8% d'argile). C'est le paradis des fourmillières. C'est ma première vraie saison maraichère à temps plein. Et cette année j'ai des fourmilières absolument partout sur mon terrain, dans les passe-pieds et sur mes planches de cultures. Pas de pucerons, mais ces fourmis mangent littéralement mes aubergines." (7 juin 2023). Sans doute des magnum, mais à vérifier.
- Tapinoma magnum signalée à Lescar près de Pau. Infestation qui aurait débuté il y a 4 ou 5 ans et qui s'étend sur tout un quartier (9 juin 2023). Pour le moment elles ne semblent pas trop importuner les habitants, mais j'ai vu des pistes spectaculaires le long des trotoirs et de grandes quantités dans les jardins sous les pierres, elles ne sont pas agressives entre les zones du quartier, ce qui confirme la notion de super-colonie. Par contre, elles s'agressent avec celles de Sauvagnon, donc ce sont deux origines différentes, à confirmer.
- Facchini, G., A. Rathery,
S. Douady, D. Sillam-Dussès and A. Perna (2023). Substrate evaporation
drives collective construction in termites. https://doi.org/10.7554/eLife.86843.1.
Libre accès.
- Pour construire leur nid, les termites ont le sens de la géométrie,
Le Monde Sc Méd 7 juin 2023. Pdf
Interview (mail 19 juin 23) :
" En ce qui concerne mon itinéraire vers les fourmis, j'ai fait
mes études (licence + master Ecologie Evolutive et Comportementale) à
l'université de Tours, avec mes professeurs membres de l'Irbi. Je me
suis donc très naturellement spécialisée dans les modèles
insectes. A la fin de mon master, j'ai souhaité poursuivre dans la discipline
qui me passionne le plus, c'est-à-dire l'écologie comportementale.
Dans cette discipline, les fourmis sont sûrement parmi les organismes
les plus fascinants, de part leur diversité et la complexité de
leurs interactions.
Du côté de ma thèse, je travaille sur l'interaction mutualiste fourmis-cochenilles dans les systèmes de culture d'ananas à la Réunion. La culture d'ananas est l'une des plus importantes à la Réunion, mais elle se trouve confrontée à de nombreuses problématiques, notamment la présence de cochenilles. Ces insectes sont des piqueurs suceurs qui peuvent transmettre aux plants un complexe de virus de Wilt et ainsi induire jusqu'à 80% de pertes pour les producteurs. D'autres espèces telles que les fourmis sont aussi impliquées dans ce pathosystème : elles nourrissent et protègent généralement les cochenilles des prédateurs, tandis que ces dernières fournissent du miellat aux fourmis. Ce mutualisme complique grandement la régulation des cochenilles par la lutte biologique : les fourmis peuvent attaquer ou empêcher les prédateurs de se nourrir de cochenilles et même réduire l'efficacité d'éventuels parasitoïdes.
A La Réunion, les espèces de fourmis impliquées dans ce mutualisme n'ont pas encore été décrites. Nous menons donc en ce moment même une étude sur parcelles d'ananas, où nous utilisons une approche d'imagerie combinant des captures d'images sur le terrain et un algorithme de vision par ordinateur pour faciliter la détection et la détermination des espèces en jeu. En parallèle on essaye dès que l'on peut de faire des sorties à différents endroits de l'île pour inventorier les espèces présentes à la Réunion.
Dans un second temps, je vais bientôt mener des expériences comportementales en laboratoire pour étudier ces interactions et essayer d'induire une disruption du mutualisme cochenilles-fourmis, en utilisant notamment des ressources alternatives au miellat pour les fourmis."
"Surnommé affectueusement par ses amis "ant-man", Benoit Guénard, est chercheur et enseignant français à Hong Kong, spécialiste de la biodiversité et expert du monde des fourmis. Il est à l’origine du premier musée de la biodiversité à Hong Kong. Nous l’avons rencontré. Très jeune, je m'intéressais aux insectes
Quel est votre
parcours ?
Depuis
très jeune, j’ai eu la chance d’être exposé
à la biologie, par mon père d’abord qui lui-même est
agronome et phytopathologiste et également dans le reste du cadre familial
où j’avais la permission de garder toute sorte d’animaux
à la maison. Très vite, je m’intéressais aux insectes.
J’ai donc fait mes études supérieures en biologie naturellement.
À 21 ans, je suis parti pour Montréal au Québec, et c’est
par 6 semaines de cours de terrain dans la forêt laurentienne que j’ai
commencé une nouvelle vie. Rapidement, j’ai eu l’opportunité
de faire un premier projet de recherche sur les fourmis dans l’un des
laboratoires de l’université en collaboration avec le Biodôme
de Montréal. C’est de là qu’est née ma passion
pour les fourmis que j’étudie depuis plus de deux décennies
maintenant. En 2014, j'ai eu l'opportunité de monter mon propre laboratoire,
the Insect Biodiversity and Biogeography Laboratory, au sein de l’Université
de Hong Kong comme professeur assistant. Je suis ensuite devenu professeur associé
titulaire en 2020.
Qu’est-ce
qui créé cette passion pour les insectes ?
Enfant,
je passais alors des heures à observer autour de moi, et puis il faut
bien l’avouer à expérimenter un peu, pas toujours de la
façon la plus rigoureuse, ni délicate. Dans ce terrain de jeu,
les animaux que je rencontrais le plus souvent étaient les insectes et
j’ai donc progressivement commencé à me questionner sur
ce qu’ils étaient, ce qu’ils faisaient, combien il y en avait…
Et puis dans un livre j’ai lu un jour qu’ils y en avaient plus d’un
million d’espèces, alors que nous, les mammifères, ne comptons
qu'à peine 6000 espèces. Au début des années 90,
alors que le terme biodiversité commençait à se populariser,
je me suis dit que je devrais étudier ce groupe qui représente
près de 60% de toute la vie sur terre. Ce fut les fourmis, petit groupe
d’insectes avec 16,000 espèces connues, qui m’ont d’abord
émerveillé par leur comportement au semblant si proche de nos
sociétés, puis ensuite leur écologie et leurs rôles
et importance dans la plupart des écosystèmes terrestres.
Vous êtes
à l’origine du premier musée de la biodiversité de
Hong Kong. Comment vous est venue cette idée ?
Lorsque je suis arrivé à l’Université d’Hong
Kong (HKU) en 2014, le technicien en chef de l’époque m’a
gentiment fait faire le tour des installations. Dans le fond d’un couloir,
il me montra une pièce dans laquelle se trouvait un certain nombre de
spécimens incluant des mammifères, des oiseaux, batraciens, reptiles,
insectes, coraux, mollusques et autres… Ça ressemblait alors plus
à un petit entrepôt avec des spécimens entassés qu’à
une collection biologique bien ordonnée. Dans mon temps libre, je commençai
donc à organiser la collection, ajouter de nouveaux spécimens,
beaucoup étant éparpillés dans le département, voire
carrément amassés dans des cartons ou sous clef dans des placards
depuis une vingtaine d’années. Progressivement l’idée
de de partager nos connaissances sur l’incroyable diversité des
espèces que l’on peut trouver ici, en Asie et ailleurs a fait son
chemin. C’est en novembre 2020, grâce à une bourse du gouvernement
Hongkongais (Environment and Conservation Fund) que j’ai pu embaucher
notre première curatrice. Le 22 Mai 2021 (jour de la biodiversité),
le musée fut ouvert officiellement au public, et depuis c’est près
de 20,000 visiteurs qui l’ont visité et gratuitement !
Quel message
aimeriez vous faire passer aux jeunes (et moins jeunes) concernant la nature
?
S’intéresser à la nature, c’est s’intéresser
à la vie, qui au cours de centaines de millions d’années
d’évolution a pris bien des chemins pour survivre, s'adapter et
se multiplier. La nature est un théâtre d’épanouissements
permanent. Au Hong Kong Biodiversity Museum, nous incitons les gens à
changer de points de vue et à s’émerveiller. C’est
avec des connaissances que l’on gagne le respect pour la nature, et à
partir de là que l’on souhaite la protéger.
Quels sont les
projets sur lesquels vous travaillez aujourd’hui?
Au
quotidien, j’ai deux jobs. Comme enseignant-chercheur d’abord, où
mon laboratoire étudie des problématiques liées aux invasions
biologiques, changements des communautés d’espèces en réponse
à un nombre de perturbations écologiques, descriptions de nouvelles
espèces, rôles et importances des insectes au sein des écosystèmes
mais aussi dans nos sociétés… J’ai plusieurs projets
de recherches traitant de ces questions à Hong Kong, en Chine et en Asie.
De l’autre
côté, la direction du Hong Kong Biodiversity Museum est une toute
autre aventure, également très enrichissante. Nous avons plusieurs
projets en cours afin de maintenir l’intérêt du public et
pour s’adresser à un public toujours plus large soit en ligne ou
en personne ; incluant le développement d’expositions dans différents
quartiers de Hong Kong. En ce moment, nous travaillons sur la digitalisation
de la collection pour rendre la collection accessible en ligne... "
- Le monde des fourmis, de Rémy Chauvin, réédition, éd du Rocher, 2003 : "un livre qui m'a appris beaucoup de choses sur les fourmis" (voir plus sur le livre):
- Camponotus herculeanus en vidéo
Selon Claude Lebas : "Ma prétention : que chacun puisse apprendre quelque chose, qui que ce soit. Car ma devise est devenue : il y a toujours à apprendre des fourmis !" (mail du 3 juin 2023).
Le livre comporte "60
questions pour tout connaître de cet insecte fascinant".
J'avais déjà fait une page "questions
sur les fourmis". Alors je lance un appel pour trouver d'autres questions
qui ne sont pas dans le livre. L'auteur de la question la plus originale aura
un exemplaire du livre. S'il l'a déjà il pourra l'offrir.
- ma question (A. Lenoir). Elle m'a été posée
récemment "pourquoi on écrit fourmi
et pas fourmie puisque fourmi est un mot féminin ?"
Selon Wikipedia (9juin23) : "Le substantif féminin « fourmi
» est issu, par l'intermédiaire du latin vulgaire formicus, du
latin classique formica, de même sens, mot résultant probablement
d'une dissimilation de mormi-, attesté par le grec murmêx (d'où
les vocables myrmécologie, myrmécophilie), lui-même apparenté
à plusieurs formes indoeuropéennes basées sur la racine
°morwi." Ce n'est pas la réponse...
Selon Orthodidacte
(9juin23) "Aujourd’hui, pour le mot fourmi, il n’existe
plus qu’une seule orthographe valable, et le genre féminin s’est
stabilisé. Attention donc à ne pas écrire une fourmie ni
un fourmi." "Mais cela n’a pas toujours été
le cas ! Jusqu’au XVIIe siècle, fourmi était un nom masculin.
Il a basculé vers le genre féminin à la fin du XVIIe siècle.
D’ailleurs, il a existé brièvement au cours du XVIIIe siècle
une orthographe spécifique pour le féminin, une fourmie,
mais cette orthographe n’est plus valable aujourd’hui. De plus,
l’orthographe de ce mot est encore un peu différente dans les fables
de La Fontaine, puisqu’on y trouve écrit « La Cigale &
la Fourmy ».
- une autre question : Les
fourmis aiment-elles le plastique ?
(voir plus haut)
Des commentaires
sur le livre.
- Une maman à qui j'avais acheté le livre pour ses enfants "Il
est vraiment chouette et ludique pour les enfants. Merci beaucoup."
(9 juin23).
- L'auteur parle de soldats (question 18, p.35).. Je préfère "soldates"
mais c'est personnel, et ma petite-fille aussi. Voir Soldates.
- Les photos de trophallaxies sont le plus souvent avec deux fourmis qui régurgitent
en même temps, c'est plus facile à photographier, mais il y a aussi
souvent une donneuse (mandibules écartées) et une receveuse (mandibules
fermées). Voir Trophallaxie.
- Dessiner un cercle autour de la fourmi (Expérience 20, p.105). Cela
rappelle le livre de Flora Ghebali "Le
syndrome de la fourmi"
Une seule erreur. Contrairement à ce qui est écrit (question 26, p.48 et question 33, p.61) l'acide formique ne se trouve que chez les Formicinae. Les Messor, Crematogaster n'en produisent pas. J'en ai eu la confirmaton par Abraham Hefetz et Jacques Pasteels. L'acide formique est signalé chez ces espèces par erreur dans d'anciennes publications, d'où l'erreur qui est maintenue, mais que seuls les spécialistes verront. Selon Cl. Lebas "Initialement c'est ce que j'avais écrit. Derrière il y a un ou des relecteurs qui ont modifié mes propos parfois. J'ai dû batailler... sur une relecture de papier une personne me soutenait qu'il y avait Messor sancta en France avec de l'acide... La correction sur ce sujet m'aura échappé ou j'ai laissé filer." (mail du 14 juin 2023). Voir Acide formique.
"Elles sont sur
Terre depuis 140 millions d'années, et pourtant, elles n'ont pas fini
de nous surprendre. Oh il ne faut pas se fier à leur petite taille, les
fourmis sont dotées d'extraordinaires capacités : elles sont très
rapides et peuvent porter jusqu'à 50 fois leur propre poids.
Mais ça ne s'arrête pas là ! Elles sont également
très intelligentes. Dans la fourmilière, chacun a sa place et
son rôle à jouer.
La reine pond tous les œufs de la colonie qui deviendront des larves, puis
des nymphes enfermées dans des cocons avant de devenir des fourmis. Les
ouvrières sont divisées en plusieurs castes : les soldates, les
nourrices, les fourrageuses, les gardiennes. Pour ce qui est des mâles,
leur rôle est de procréer.
Pour communiquer, elles utilisent les odeurs appelées phéromones.
Un intrus ? Un danger ? Une source de nourriture à proximité ?
Le message passe très vite et tout le monde est courant !"
Les P'tites fourmis, de Fleur Daugey, illustrations Chloé du Colombier, éditions du ricochet, ISBN 9782352633006, 32 pages, dès 3 ans (mars 2020). C'est sur les fourmis rousses des bois, dessins très approximatifs. Feuilleter.
"Dans la fourmilière, la vie ne s’arrête jamais ! Naissances, transformations, récoltes, nettoyages... Chaque fourmi a son rôle à jouer et celui-ci évolue : les ouvrières-nourrices deviennent des bâtisseuses, des éleveuses de pucerons ou des guerrières face aux prédateurs... La reine reproductrice fonde un nouveau nid ! Toute une organisation pour le bien de la colonie entière..."