Perturbateurs endocriniens

Alain Lenoir mis à jour 17-Mai-2023

Une image de La science en image de mars 2021 sur les perturbateurs endocriniens :

Les chimistes ont inventé de nombreux produits pas toujours géniaux... “Pas d’avenir sans la chimie” dit Gérad Férey, médaille d’or du CNRS 2010. « Elle pâtit d’un discours qui l’associe à ce qui pollue, à ce qui rend malade.. » (Foucart 2010). Robert Lustig dans un documentaire sur le sucre dit "Je ne suis pas contre les gens qui gagnent de l'argent. Je suis contre ceux qui en gagnent en empoisonnant les autres. C'est ce qu'a fait l'industrie du tabac, et c'est ce que l'industrie agroalimentaire fait aujourd'hui." (Constant 2017). Les humains sont confrontés à environ 90 000 substances chimiques, dont environ 1% seraient des perturbateurs endocriniens pour la plupart anthropogéniques. On est complètement imprégnés par tous ces perturbateurs endocriniens : en 2016 (Foucart 2018).

La notion de perturbateur endocrinien a été inventée par Theo Colborn dans les années 90 avec la déclaration de Wingspread en 1991 sous le nom anglais de EDC = Endocrine Disruptor Chemicals pour qualifier toutes les substances qui agissent sur le système endocrine. Il faut signaler que cela a été traduit en français par Perturbateur Endocrinien, ce qui est beaucoup moins explicite que Disruptor qui signifie en latin "rompre, briser" (voir note 1). Il faut aussi signaler que ces molécules ont un effet cumulatif appelé Effet cocktail. Il y a aussi un effet qui ne dépend pas uniquement de la dose où l'on admet en toxicologie que la dose fait le poison, alors que pour les PE des doses infinitésimales peuvent être dangereuses. La relation dose-effet chez les perturbateurs endocriniens toujours discutée par l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) sous l'influence des lobbys de l'agrochimie. L'Endocrine Society (18 000 chercheurs) conteste cela. En effet il est de plus en plus évident que certains pertubateurs endocriniens sont plus dangereux à faibles doses (Foucart et Horel 2021). Ne pas oublier qu'il y a aussi un effet cocktail entre les substances.
Voir une superbe BD faite par "Les Oufs de Science" (Centre Science et INRAE région Centre, 2021) : une enquête sur les perturbateurs endocriniens. A lire absolument et diffuser (Pdf)

Les dégâts sanitaires des perturbateurs endocriniens (bisphénol A, phtalates, etc.) ne sont pas documentés par une seule étude mais par des centaines, dont la plupart passent, hélas, parfaitement inaperçues » « Explosion des cancers hormonaux dépendants depuis trente ans et baisse générale de la fertilité humaine » (éditorial, Le Monde, samedi 22 septembre 2012). On constate une explosion des cancers du sein et de la prostate (Foucart 2014), des testicules (Benkimoun 2017). On assiste aussi à une baisse alarmante de la fertilité chez les hommes. Ce fait a été beaucoup discuté, mais une méta-analyse de 185 études portant sur près de 43 000 hommes d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Australie et de Nouvelle-Zélande a montré une baisse de 50-60% de la fertilité entre 1973 et 2011 (moins de 40 ans et cela semble se poursuivre !) (Levine et al 2017, voir Le Monde 2017). Ce déclin semble provenir de multiples facteurs pré et péri-nataux, de la puberté puis de la vie adulte avec le tabagisme, les perturbateurs endocriniens comme les pesticides. Voir les livres d'Olivier Kah "Les perturbateurs endocriniens" et Barbara Demeneix "Coktail toxique"  et selon cette chercheuse "Il n'est plus possible de nier les effets de l'environnement sur notre cerveau" (Foucart (2017). Voir une excellente synthèse sur le site de la société française d'écologie (Demeinex 2018). Voir aussi le documentaire de T. de Lestrade et S. Gilman sur Arte "Demain tous crétins ?". Tous les travaux récents confirment les effets des pesticides sur l'obésité et le diabète, cela vient encore d'être confirmé sur les souris (Foucart 2018b
). On a de nombreux travaux qui montrent que le DEHP et ses dérivés (MEP) et le DINP sont associés à l'infertilité masculine, à des malformations congénitales et la cryptorchidie (Extrait). Le MEP, dérivé du DEHP est associé à une puberté plus précoce chez les filles (Foucart 2018c). Sur les invertébrés il y a encore très peu de travaux qui expliquent les effets des EDCs mais on commence à en avoir et comprendre les mécanismes hormonaux (Cuvillier-Hot et Lenoir 2020).

La toxicité du bisphénol A définitivement confirmée chez le rat (glande mammaire) par une étude américaine. Une chose importante qui ressort de ce travail est la notion de "point de rupture" : les effets nocifs apparaissent à doses très faibles (comparables à celles d'exposition pour les humains) alors qu'à fortes doses dix fois supérieures les effets s'amenuisent, puis repartent à la hausse. Ne pas oublier que le BPA est de plus en plus remplacé par d'autres bisphénols dont on connait très mal la toxicité, donc encore autorisés sans contraintes alors qu'ils sont évidemment aussi toxiques que le BPA... (Leonard et al 2020, EC DG 2020).

Les voies de recherche sur les PE (O. Kah)          

  Des pommes pleines de produits chimiques PE (France 5, 31 janv 2017)

On observe depuis quelque temps une prise de conscience salutaire envers les perturbateurs endocriniens. C'est ainsi qu'en mai 2017, les deux grandes revues de consommateurs en ont fait leur titre avec des articles bien documentés.

      

 

Les principaux PE sont les PCB, les (PBDE (polybromodiphényléthers = retardateurs de flamme), certains pesticides, les plastifiants (bisphénol A = BPA et phtalates), les pesticides qui ont un coût faramineux par leurs effets : obésité, diabète, troubles appareil reproducteur et infertilité, effets neurologiques et neurocomportementaux comme l'érosion des capacités intellectuelles des enfants exposés in utéro à des PE (Alexandre 2016, Foucart 2016a,b). Les périodes les plus sensibles sont bien sûr la grossesse, le développement postnatal et la puberté. 100 scientifiques du monde entier, le plus souvent endocrinologues, appellent les gouvernements et les instances internationales comme l'ONU à prendre des mesures pour lutter contre ces effets dramatiques (Collectif 2016). L'union Européenne semble prisonnière des lobbys de la chimie et voudrait considérer les perturbateurs endocriniens commes des substances chimiques ordinaires (Horel 2016a,b). De nombreux appels d'alarme sont lancés, par exempe André Cicollela (Toxique planète 2013), Stéphane Foucart (La fabrique du mensonge), Fabrice Nicolino (Un empoisonnement universel), Barbara Demeneix (2016) qui rappellent la menace pour notre QI. Science & Vie de janvier 2017 fait tout un article sur la pollution qui s'attaque au cerveau, en particulier les PCB, les phtalates et les pesticides (Hancok 2017). On trouve beaucoup trop de phtalates dans la nourriture fastfood. Bonne nouvelle : l'agence européenne des produits chimiques a enfin classé le bisphénol A comme "extrêmement préoccupant" (Foucart & Horel 2017). En effet on vient de confirmer qu'il altère la mise en place des cellules reproductrices chez le foetus masculin (Benkimoun 2018). Pourtant on est encore loin de tout connaître sur les produits chimiques suspects, en effet sur 40 000 produits seuls 1780 seraient conformes. Et il existe de nombreuses dérogations, par exemple pour le DEHP qui est pourtant sans aucun doute dangereux (Mandard 2018). Tous les travaux confirment que la contamination par les PE est générale et alarmante (bisphénols, phtalates, parabens, éther de glycol, retardateurs de flamme perfluorés PFC) (Mandard 2019).

Quelques produits contenant des PE : oui trop nombreux !!!! (voir Bauchard 2017)

       

Selon Le Monde du 4 janvier 2017 (Herzberg and Cabut ) la perte de QI en France est confirmée, et le rôle des perturbateurs endocriniens est de plus en plus impliqué, malgré de nombreux dénis.

Effets pendant la grossesse et puberté précoce

On observe aussi de nombreux cas de puberté précoce (c'est-à-dire avant 8 ans pour les filles et 9 ans pour les garçons) et d'anomalies génitales chez les enfants (cryptorchidie). Les filles sont plus touchées que les garçons (Voir par exemple Sc et Avenir, Ratel 2017). La répartition de ces troubles est "compatible avec une exposition environnementale à des perturbateurs endocriniens" (Benkimoun 2017), ce qui est dit avec une prudence colossale .. alors qu'il suffit de regarder les cartes pour voir que la fréquence se superpose avec les régions viticoles, même si bien sûr d'autres facteurs sont à prendre en compte. Un autre travail piloté par l'INSERM à Grenoble sur les garçons soumis à des perturbateurs endocriniens pendant la grossesse confirme bien les effets nocifs plus tard à 3-5 ans. Ont été étudiés divers phénols (BPA, parabènes, triclosan... ) et divers phtalates. On a des conséquences sur l'hyperactivité, des problèmes émotionnels et d'interaction (Philippat et al 2017, voir Santi 2017 et communiqué de l'INSERM). On découvre aussi des effets plus généraux d'immunotoxicité sur le développement du cerveau, et en particulier sur la microglie (DeWiit et Patisaul 2018). Un appel de politiques et de médecins a été lancé pour mieux prendre en compte les perturbateurs endocriniens comme le BPA, des phtalates, des pesticides, la dioxine dans les facteurs de risque de certains cancers. Un exemple : le DDT interdit depuis 50 ans provoque encore 5 fois plus de cancers du sein chez les mères si elles ont été exposées avant la puberté (Bapt et al 2019).

Baisse de la fertilité : la chute du nombre et de la qualité des spermatozoïdes, les troubles de la fertilité

Selon de nombreux travaux, en moyenne, la concentration des spermatozoïdes et de leur qualité chez l'homme s'est réduite de 50% en 40 ans, sans doute sous l'influence des PE qui dérèglent notre système hormonal (Bettayeb 2017). Jean-Marie Pelt était déjà conscient de ce problème en 1996. Alors qu'on ne parlait pas encore de pertubateurs endocriniens, il écrit dans son livre "La chute générale du taux de fécondité humaine parait un fait incontestable. Faut-il y voir la conséquence logique de l'accumulation dans l'environnement de molécules à effet eostrogène toujours plus nombreuse ?" (p. 85). Cette baisse de la qualité du sperme est confirmée actuellement pour les pays occidentaux et 15% des couples en France souffrent d'infertilité inexpliquée sans doute liée au moins en partie aux perturbateurs endocriniens (Joly 2018).

On avait montré en 2012 que les fourmis accumulent sur leur cuticule des phtalates et que ces subsances ont des effets sur la ponte des reines, et aussi qu'elles déclenchent du stress (Lenoir et al 2014, Cuvillier et al 2014). Maintenant on confirme chez les mammifères qu'elles agissent sur la fertilité des mâles de souris. Le bisphénol a les mêmes effets (Hug et al 2023). Cela explique en partie au moins la baisse de la fertilité chez l'homme.

Les cancers

On assiste à une explosion des cas de cancers hormonaux-dépendants comme du sein, de la prostate évidemment liés aux PE.. même si c'est encore discuté, voir Hasard et Cancer

André Cicolella et Laura Fredducci (2018). Cancer de la prostate et reproduction masculine. Les perturbateurs endocriniens en question, Les petits matins. 128p. (pas lu le livre).
André Cicolella montre que des polluants jouent un rôle important dans la pandémie de cancers de la prostate (Foucart, S. 2018. La prostate chimiquement perturbée. Le Monde Science & Médecine 4 juillet 2018. p. 6. Pdf). Dans l'OBS Landaz, M. (2018. Dans un livre, le toxicologue André Cicolella alerte l'opinion : le cancer de la prostate est de plus en plus fréquent, et il démarre... dans le ventre des mamans. nouvelobs.com, 15 mai 2018. https://www.nouvelobs.com/sante/20180514.OBS6627/explosion-des-cancers-de-la-prostate-nos-politiques-ont-50-ans-de-retard.html avec une vidéo de Cicolella) Pdf (pas lu le livre)

La politique

Hélas le nouveau président français Macron n'avait prévu l'interdiction des pertubateurs endocriniens que "dès lors qu'il existe des solutions reconnues comme moins toxiques", ce qui ne pourra jamais être "scientifiquement" prouvé. Espérons que le nouveau ministre Nicolas Hulot sera plus exigent, mais il a déjà démissionné. Pour la chlordécone même problème, selon notre président "Il n'y a pas de preuve scientifique établie" (Editorial Le Monde 2018). Hélas la France a capitulé à Bruxelles en octobre 2017. Barbara Demeneix revient sur la notion de "preuve" dans son livre (Cocktail toxique 2017) car on a en général des corrélations, donc pas de preuves de causalité. C'est exactement ce qui s'est passé pour la correlation tabac / cancer du poumon. Elle en veut beaucoup à Nicolas Hulot pour sa "capitulation" (p. 238). Et oui, Nicolas Hulot n'a pas réussi et a démisionné en juillet 2018.

Extrait du programme de Macron :     voir le programme complet

 

Le gouvernement vient d'adopter le 18 janvier 2018 un plan pour réduire l'utilisation des pesticides dans l'agriculture. Le problème de l'effet cocktail est enfin envisagé (Foucart 2018).

Une revue sur les effets des potentiels perturbateurs endocriniens (EDCs) chez les invertébrés en Europe, sans doute pour la commission européenne (Crane et al 2021 preprint, 2022). Revue signée entre autres par des personnes de Syngeta, BASF, Shell, Bayer et d'autres agences sans doute liées (Lobying au moins pas caché). Le principal auteur est dans une boîte privée à Londres (Watts and Crane Associates). Les auteurs disent que pour conclure sur un effet EDC il faut au moins 5 publications montrant l'effet en labo, suivies de démonstrations des mécanismes endocriniens. Alors il ne reste que 14 substances qui répondent à ces critères : par exemple bien sûr le bisphénol A (le record 32 études, mais les autres bisphénols ne sont pas considérés), le Tributyline TBT, le chlordécone, le triclosan, le phtalate DEHP avec 7 études. Les effets des phtalates sur les fourmis Lasius niger sont indiqués avec une seule publication, et donc ne seront pas gardés (une seule publi signalée -mais pas dans la biblio- alors qu'il y en avait 2 : Lenoir et al. 2014, Cuvillier-Hot et al. 2014, et on n'avait pas fait la physiologie donc out). Sur l'abeille on ne garde que les effets sur la toxicité des  larves, rien d'autre, à l'INRAE d'Avignon on a du apprécier. On invente de nouveaux mots comme AOP (Adverse Outcome Pathway) et MIEs (Molecular Initiating Events). La conclusion est simple : il faut toujours plus de recherche selon des normes internationales à définir.. Donc on ne peut prendre aucune décision... Et bien sûr, les produits plus récents ne sont même pas signalés, par exemple les nouveaux phtalates comme le DINP (diisononyl phthalate) qui remplacent le DEHP. J'en avais trouvé sur les fourmis dans le port de Cayenne où arrivent les conteneurs d'Asie pleins de plastiques (Lenoir et al 2016).

Voir
- Alexandre, L. (2016). Il faut enrayer la baisse de notre QI. Le Monde Science et Médecine 31 août 2016. p. 7. Pdf
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-
Bapt, G., A. Cicollela, A. Feltz, A. Soto and S. Anne (2019). La santé environnemenatle, sous-estimée dans la lutte contre certains cancers. Le Monde Science & Médecine 13 novembre 2à19. p. 7. Pdf
- Benkimoun, P. (2017). Pics de puberté précoce et d'anomalies génitales. Le Monde Jeudi 15 juin 2017. p. 6. Pdf
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- Foucart, S. (2017). "Il n'est plus possible de nier les effets de l'environnement sur notre cerveau" Entretien avec Barbara Demeinex. Le Monde Sciences & Médecine 8 novembre 2017. p. 10. Pdf
- Foucart, S. (2018) Les deux tiers des résidus de pesticides dans l’alimentation sont des perturbateurs endocriniens potentiels. Le Monde, 3 septembre 2018 Pdf
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Note 1 : Le terme de disruption devient à la mode car utilisé dans le numérique pour qualifier des ruptures radicales (Santolaria 2017, Gomez 2017).
- Gomez, P.-Y. (2017). La "disruption", le sésame d'une start-up. Le Monde Vendredi 7 juillet 2017. p. 7 : "Est "disruptive" une innovation qui rompt avec la manière de produire"
- Santolaria, N. (2017). Vous avez dit disruption ? Le Monde Samedi 13 mai 2017. p.3.