Fourmis folles
Alain Lenoir mis à jour 07-Fév-2024
Au moins trois espèces de fourmis sont appelées fourmis folles : la fourmi folle jaune (Anoplolepis gracilipes) ci-dessous, la fourmi folle rousse (Nylanderia fulva) et la fourmi folle noire (Paratrechina longicornis).
-
La fourmi folle
jaune
(Anoplolepis gracilipes, Plagiolepidini, yellow crazy ant, longlegged ant)
Cette fourmi est facile à reconnaitre à ses pattes très
longues et grêles, de grandes antennes et grands yeux et elle fait des
mouvements désordonnés très rapides d’où son
nom. Elle est polyphage, élève des pucerons qu'elle protège
et est prédatrice. Elle serait originaire d’Afrique et d’Asie.
Elle est invasive en Australie où elle pose beaucoup de problèmes,
Pacifique (Nouvelle-Calédonie Hawaï, Galápagos, Polynésie
française), océan indien (Seychelles*, île Christmas, La
Réunion). Elle est célèbre pour avoir détruit plus
de 20 millions de Crabes rouges terrestres (Gecarcoidea natalis) endémiques
de l'île Christmas (au Nord-Ouest de l'Australie et au Sud-Ouest de Java)
pendant leurs migrations annuelles. Elle attaque aussi tous les autres animaux
qu'elle détruit ou perturbe leur reproduction (voir Fraval, Epingles
2002, David 2002 avec interview d'Hervé Jourdan).
On n'hésite pas à traiter contre cette fourmi à Tahiti
avec du fipronil dont on connait les effets dévastateurs sur la biodiversité,
mais qui n'éliminent pas les reines... (Nij 2021).
Voir la revue de Lee et Scotty Yang (2022) sur cette fourmi qui se trouve du
27°N au 27°S. C'est une revue complète
sur cette fourmi, la distribution, biologie, myrmécophiles, effets sur
la biodiversité, tous les essais de lutte y compris chimique.
Une seule éradication réussie en Afrique
du Sud..
*Seychelles : pas de quartier contre les espèces invasives, par Thomas Saintourens, geo.fr (13 mai 2020). L'invasive en question est "Anoplolepis gracilipes ou fourmi folle jaune. Cette bête vorace est classée numéro un au palmarès mondial des fourmis invasives établi par l’UICN. Sa technique d’attaque ? Asperger d’acide sa proie, qu’il s’agisse d’un insecte ou même d’un serpent, avant de s’en repaître. Ce nuisible a été introduit dans l’archipel en 1962, via un cargo en provenance de l’île Maurice. Aujourd’hui, des millions de ses congénères hantent la vingtaine d’hectares de la fabuleuse Vallée de Mai, mettant à mal l’équilibre de tout l’écosystème.... Impossible donc de préserver la fragile biodiversité de l’archipel sans le débarrasser des chats, rats, souris et autres intrus qui profitent de la vulnérabilité de la faune et de la flore autochtones pour coloniser leur habitat. Voire les dévorer tout cru.... C’est dans le nord du pays, sur l’îlot granitique d’Aride, racheté en 1973 par le Britannique Christopher Cadbury, magnat de la confiserie et amoureux de la nature, que le processus de "restauration" des écosystèmes seychellois a commencé. Il s’étend sur plusieurs années, en suivant trois étapes. "D’abord on élimine la petite faune exotique, en général en les empoisonnant ou en les piégeant ; puis on arrache les végétaux envahissants pour replanter les espèces natives ; et enfin on réintroduit les animaux qui avaient disparu localement et qui ne peuvent pas survivre dans des écosystèmes altérés", résume Gérard Rocamora." Lien vers version complète
Les
fourmis folles jaunes sur l'île Christmas
« J’ai encore la photo du dessin de ma semelle imprimé
dans la poudre de phosphate comme sur un sol lunaire, à côté
de la trace, nette et précise, d’une scolopendre géante
– sorte de gros millepattes vorace, venimeux, introduit accidentellement
sur l’île depuis l’Asie continentale : à côté
de sa morsure, celle du serpentloup, un autre envahisseur débarqué
lui de l’Inde, est une partie de plaisir. Alliés aux sections d’assaut
des folles jaunes, les scolopendres et les serpentsloups s’étaient
lancés, eux aussi, dans une vaste entreprise d’éradication
de la faune locale (...). Mon père fréquentait parfois des scientifiques
en mission sur l’île, qui se consacraient à la lutte contre
ces nuisibles. D’autres traquaient les derniers signes de vie des espèces
en voie d’extinction. » (L'île de Jacob, de Dorothée
Janin, p. 118-119; dans Le monde du 25 sept 2020).
Voir
"Des fourmis ravagent l'île Christmas"
(Sc et Vie, déc 2003, p. 42). La fourmi folle jaune Anoplolepis gracilipes
était déjà un problème dans les années 2000..
M. Cooling et B. Hoffmann en Australie ont observé que entre 2003 et 2014 la fourmi folle jaune pouvait disparaître spontanément dans divers endroits (Cooling and Hoffmann 2015). Cette disparition pourrait être due à des virus Black queen cell virus, et d'autres bactéries pathogènes comme Rhabdochlamydia, Serratia et Cardinium (Cooling et al 2016).
Voir aussi Les insectes en bande dessinée Tome 4 :
Voir Les insectes en BD, tome6 :
Les
fourmis folles jaunes en Australie
et les problèmes que cela pose pour les lézards (Lach et al 2022,
Férard 2022). Voir aussi interview
de Pauline Lenancker qui a beaucoup travaillé sur ces fourmis.
"Des scientifiques ont mené une nouvelle étude sur l'impact
des fourmis folles jaunes sur certaines espèces de lézards. Ils
ont constaté que la présence de l'espèce invasive était
associée à une disparition des petits reptiles." "En
collaboration avec les autorités compétentes, les scientifiques
ont identifié une vingtaine de sites de 50 mètres de diamètre
suivis pour le programme d'éradication. Tous étaient traités
au moins une fois par an avec des substances insecticides destinées à
contrôler les populations de fourmis folles jaunes. Au total, les données
faisaient état de plus de 600 observations de lézards dont 380
de l'espèce Carlia rubrigularis et 260 d'espèces plus petites
appelées Lygisaurus laevis et Saproscincus tetradactylus. Et de nettes
différences sont apparues en fonction de la présence ou non des
insectes invasifs." ... "Nous avons trouvé quasiment aucune
espèce de petit lézard sur les sites avec de fortes densités
de fourmis folles jaunes", a résumé le Dr. Lach pour ABC.
Les sites qui avaient de faibles densités ou n'avaient plus de fourmis
grâce à des appâts montraient des effectifs de lézards
similaires à ceux des sites contrôles n'ayant jamais eu de fourmis
ou de pièges."
Hélas, ils ont utilisé du méthoprène et du fipronil.
No comments.
Fourmi
folle jaune à La Réunion, encore du fipronil.
L'Etat accorde une
dérogation pour l'utilisation provisoire à La Réunion d'un
insecticide controversé. la1ere.francetvinfo.fr/reunion. 20 août
2023. Le problème classique de la préservation d'une espèce
en danger...
"Le ministère de la Transition écologique a publié
le 4 août dernier au Journal officiel un arrêté autorisant
par dérogation la vente d’un biocide, le fipronil,
sur le seul territoire réunionnais pour une durée de 180 jours."
"Un insecticide, dont l’usage a plusieurs fois fait polémique
et interdit en agriculture notamment, est actuellement utilisé à
La Réunion pour lutter contre des prédateurs du gecko vert de
Manapany. Une dérogation provisoire de 180 jours a été
accordée pour cela. Un "non-sens" que dénonce EELV."
"L’objectif : réduire les populations de fourmis folles jaunes,
qui menacent le gecko vert de Manapany. Nature Océan Indien précise
bien qu’elle emploiera l’insecticide avec minutie."
Cette fourmi est très étudiée. On vient par exemple de découvrir que des ouvrières physogastres pondent deux types d'oeufs, des oeufs alimentaires trophiques pour nourrir les larves et des oeufs haploÏdes qui donneront des mâles (Lee et al 2017, Fraval 2017). Contrairement à ce que disent les auteurs, les oeufs alimentaires d'ouvrières sont connus depuis longtemps chez de très nombreuses espèces, voir Passera et Aron 2005, p.92-93)
Les oeufs a= oeuf reproducteur mâle et b oeuf alimentaire :
Chez cette espèce les mâles peuvent être produits par les ouvrières, surtout dans les colonies les plus grandes, et dans les colonies orphelines par des ouvrières physiogastres. Il semble aussi qu'il existe des mâles diploïdes et/ou des mosaïques génétiques. Cela pourrait expliquer en partie le succès de cette espèce invasive qui semble être la seule à faire la parthénogénèse.
Une autre photo avec une ouvrière normale à droite :
Les oecophylles ennemi des fourmis folles jaunes (Lien) :
Des
fourmis chimères. Un super scoop par Hugo Darras chez
Laurent Keller à Lausanne. Chez la fourmi folle jaune (Anoplolepis
gracilipes) les mâles haploïdes ont deux lignées de cellules
R dans les tissus somatiques et W dans les spermatozoïdes (Darras et al
2023).
- Les fourmis
folles jaunes mâles porteraient en elles deux ADN différents (Courrier
International 7 avril 2023).
"Une équipe
internationale de chercheurs vient de mettre au jour un phénomène
que l’on pensait réservé aux films d’anticipation
ou à l’accident biologique. Les fourmis folles jaunes mâles
seraient des chimères. Connues pour se mouvoir a priori de façon
désordonnée, les fourmis folles jaunes (Anoplolepis gracilipes)
font parler d’elles, cette fois sur le plan génétique. Une
étude parue dans la revue Science révèle que les mâles
seraient en réalité des chimères – des individus
qui portent en eux deux types d’ADN différents. Dans le monde du
vivant, d’autres exemples de chimérisme existent, le plus souvent
d’origine accidentelle, mais la fourmi folle jaune est le premier animal
connu pour lequel cette caractéristique représente un aspect essentiel
de la vie. “C’est un mécanisme biologique dont nous ne connaissons
aucun équivalent”, s’enthousiasme auprès de Nature
Daniel Kronauer, biologiste à l’université Rockefeller de
New York. En analysant des cellules de fourmis folles jaunes, les scientifiques
ont compris que le mâle ne portait bien qu’une seule version de
son génome par cellule, mais que toutes les cellules ne portaient pas
le même génome. “Certaines portaient des cellules provenant
d’un lignage présent chez les reines, défini par la présence
d’un chromosome R, alors que les autres cellules portaient une seule copie
d’un autre génome exhibant un chromosome W”, explique Nature.
“Les chercheurs ont aussi trouvé qu’à peu près
la moitié des cellules des fourmis mâles provenaient d’un
lignage et l’autre moitié, d’un autre”, ajoute New
Scientist. Par conséquent, ces derniers sont forcément issus d’œufs
fertilisés. Mais le mystère reste entier. Comment un individu,
avec deux parents, donc deux lignées cellulaires différentes,
peut-il ne porter qu’une seule copie de génome par cellule ? IFLScience
détaille : “Les reines portent deux copies du génome R.
Ainsi, si un œuf est fécondé par un spermatozoïde R,
alors cela donnera une reine. Si un œuf est fécondé par un
spermatozoïde porteur du génome dit “W”, deux événements
peuvent se produire. Soit l’œuf et le spermatozoïde fusionnent,
ce qui donnera un individu avec une copie de chacun des lignages dans toutes
les cellules [comme chez les fourmis ouvrières]. Soit la fusion n’a
pas lieu, créant ainsi des individus avec deux lignées cellulaires
ne se trouvant jamais dans les mêmes cellules.” Selon Daniel Kronauer,
cette stratégie unique dans le règne animal “pourrait aider
les fourmis folles jaunes à coloniser de nouveaux écosystèmes”,
dit-il à Nature. Les reines étant capables de stocker en elles
du sperme R et du W, elles pourraient démarrer une nouvelle colonie à
tout moment."
Voir aussi De
vraies chimères chez les fourmis (Le Monde Sciences & Médecine
10 mai 2023). Le texte
ou le pdf.
Fourmi
folle jaune mâle chimère
(Anoplolepis gracilipes). La suite, travaux de l'équipe de Laurent
Keller.
Cette fourmi est une chimère naturelle. Science & Vie, juillet 2023,
p. 25.
-
La
fourmi folle rousse (Nylanderia fulva, Rasberry crazy ant, tawny crazy
ant)
C’est une fourmi originaire d’Argentine et du sud du Brésil
qui semble contrarier l’expansion des fourmis de feu aux États-Unis
(arrivée en 2002 au Texas par bateau). Elle est rousse parsemée
de poils rouges et fait de gros dégâts aux matériels électriques.
Elle est en expansion rapide et pourrait provoquer plus de dégâts
que la fourmi de feu.
En 2008, la NASA a du traiter ses installations pour se débarrasser de
ces fourmis qui envahissent les circuits électroniques et les ordinateurs.
En mourant grillées, elles libèrent des phéromones d'alarme
qui attirent des congénères qui succombent aussi, et s'entassent
au point de créer de graves courts-circuits ! En Floride on confirme
qu'elle est bien unicoloniale (Lawson et Oi 2020).
Elle forme une supercolonie sur plus de 2 000 km aux USA (Eyer et al 2018).
Voir Fourmi crazy. Science
et Vie Junior, n° 111, avril 2015.
Nylanderia fulva selon Alex Wild :
Un nouveau
champignon pathogène Myrmecomorba nylanderiae (décrit
en 2015, Plowes et al) pourrait aider à limiter l'expansion de cette
espèce (LeBrun et al 2022, voir Sc et Avenir 2022).
"L'étude des chercheurs de l'Université du Texas à
Austin a été publiée le 28 mars 2022 par l'Académie
des sciences américaine. L'auteur principal, Edward LeBrun, a affirmé
à l'AFP que ce champignon avait déjà mené à
l'extinction des poches de fourmis et qu'il allait être testé au
printemps dans des environnements sensibles du Texas pour protéger des
espèces en danger." "Il y a environ huit ans, Edward LeBrun
et l'un des co-auteurs de l'étude Rob Plowes ont découvert que
des cadavres de fourmis récupérées en Floride avaient l'estomac
anormalement gonflé par de la graisse. Les analyses ont révélé
la présence de spores d'une espèce de microsporidies, un type
de champignon pathogène, inconnue jusque-là. Les microsporidies
envahissent généralement les cellules graisseuses des insectes,
les transformant en usines à fabriquer des spores." "Sur les
15 colonies étudiées en huit ans, chaque population a baissé
quand le pathogène y était détecté, et 60% de ces
colonies sont mortes. Dans le cadre de ses expériences, les chercheurs
ont introduit des fourmis infectées par le pathogène au sein d'une
colonie non-infectée dans une zone protégée, en plaçant
un hot-dog pour que les deux groupes se mélangent." "Pour Edward
LeBrun, il y a deux bonnes nouvelles : un pathogène d'origine naturelle
vise spécifiquement des espèces invasives, limitant leur capacité
à envahir un écosystème, et les scientifiques peuvent accélérer
la propagation de ce pathogène pour en finir plus vite avec les fourmis
folles fauves. Mais ce processus demandera du temps et les fourmis ne disparaîtront
pas du jour au lendemain, souligne le chercheur."
Selon Le Monde du 30 mars 2022 :
La fourmi folle rousse ou fauve dans Les insectes en bande dessinée Tome 3 : voir la page
- La
fourmi folle noire (Paratrechina
longicornis, Plagiolepidini, longhorn (black) crazy ant)
C’est une fourmi surtout tropicale, qui peut s’installer jusqu’en
Estonie, Suède (habitations, serres). Origine Asie sud-est et Mélanésie
(Wetterer 2008). Trouvée en France en 1856 (Nylander), actuellement dans
des serres.
Signalée dans les oasis du Maroc (Taheri et al 2020). P.
longicornis arrive dans le sud de l'Espagne, provenant peut-être
du Sénégal (Ka
2020). a
été localisée aux îles Canaries (1981 et 2007), aux
îles Baléares (2006), à Almería (2000), à
Córdoba (2013), à Malaga (2008), à Murcie (2012) et à
Gibraltar (2007) (voir Fourmis
invasives en Espagne).
On la trouve au Togo. Voir la fourmi en vidéo. Crédit Benoit Cottin, Biofox. Les fourmis sont tout de suite attirées par les pièges qu'ils ont posés.
En Malaisie cette fourmi peut émigrer très facilement (à 40cm!) dès qu'elles sont au moins 38 ouvrières. Cela explique pourquoi elles se dissséminent très vite dans les maisons (Kamarudin et al 2021).
Selon un concours de dessins d'enfants :
Les reines isolées produisent des ouvrières diploïdes, clones des reines, et des mâles clones de leur père (Pearcy et al. 2011).
C’est l’alliée de Ant-man, le film (2015).
Voir
- Albouy, V. (2017).
Étonnants envahisseurs Quae. 160p. Voir
La fourmi folle jaune
- Cooling, M. and
B. D. Hoffmann (2015). Here today, gone tomorrow: declines and local extinctions
of invasive ant populations in the absence of intervention. Biological Invasions
17(12): 3351-3357. 10.1007/s10530-015-0963-7
- Cooling, M., M. A. M. Gruber, B. D. Hoffmann, A. Sébastien and P. J.
Lester (2016). A metatranscriptomic survey of the invasive yellow crazy ant,
Anoplolepis gracilipes, identifies several potential viral and bacterial pathogens
and mutualists. Insectes Sociaux: 1-11. 10.1007/s00040-016-0531-x
-
David, J. (2002). Crabes rouges et fourmis folles. Documentaire australien de
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-
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http://www7.inra.fr/opie-insectes/epingle02.htm#folle
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- Des scientifiques ont découvert un antidote naturel à une espèce invasive de fourmis aux Etats-Unis. Sciences et Avenir et AFP 29 mars 2022. Attention, la fourmi en question n'est pas la fourmi folle jaune (Anoplolepis gracilipes) mais la fourmi folle rousse (Nylanderia fulva).