Ledoux André (1919-2004)

Alain Lenoir Mis à jour 14-Mar-2023

Thèse d'Etat université de Paris : Etude du comportement et de la biologie de la fourmi fileuse (Oecophylla longinoda Latr.). Éditeur: Paris : Masson, 1949, 149p. Sous la direction de P.-P. Grassé.

Selon Luc Passera
Ledoux était un élève de Grassé sans doute en même temps que Noirot. Il l’avait envoyé en Côte d’Ivoire étudier la biologie des tisserandes. Une époque où Grassé propulsait prof de zoologie/biologie tous ses élèves aux quatre coins de la France. Un Ledoux qui a produit en tout et pour tout dans la longue carrière 26 publications ! (Passera mail 12 févr 2019)
"Une nécro Ledoux ? C’est déjà un peu tard et puis je ne suis pas le mieux placé pour écrire un panégyrique sur ce « fruit sec de l’entomologie » comme me l’a dit Grassé. . Je ne lui dois qu’une remarque d’ordre grammatical : le verbe pallier étant transitif il est suivi d’un complément direct sans la préposition « à". Cette remarque (et je m’en souviens au quotidien, merci Ledoux), a été la seule concernant le manuscrit de ma thèse qu’il n’avait manifestement pas lue. Ah si quand même : il m’a rendu la première mouture de ce manuscrit en me disant qu’il n’était pas complet. Comme j’écarquillais les yeux en forme d’interrogation, il m’a fait remarquer qu’il manquait…la page des remerciements ! Il avait trop peur d’être trop mal remercié. Et il n’avait sans doute pas tort. Et d’ailleurs que dire de son activité ? J’aurais préféré faire la nécro de Le Masne avec d’ailleurs l’aide d’Annie Bonavita. J’avais écrit à son fils pour avoir quelques détails…lequel ne m’a pas répondu. D’après Annie ce comportement était peut-être lié au fait que Le Masne ne souhaitait pas d’hommages. on en est resté là. Tu as eu plus de chance avec Verron. Il y avait matière. Sa trouvaille des fourmis « fainéantes » m’avait marqué…et elle a été vérifiée ; ce n’est pas rien. Et puis j’ai été touché par son passé de soldat que j’ignorais et sa progression d’instituteur à professeur. Rien de comparable chez Ledoux. Qui se prenait pour un personnage important : en mai/juin 1974, après l’élection de Giscard d’Estaing, nous étions en stage à Banyuls. Il ne nous a pas accompagné sur le terrain : il attendait un coup de fil de l’Elysée pensant être nommé sous-secrétaire d’Etat à l’environnement ou quelque chose comme ça dans le premier gouvernement Giscard ! On a bien rigolé. " (Luc Passera, mail 26 septembre 2017).

Selon Henri Cagniant "La thèse de Ledoux était remarquable pour l'époque."  (mail 14 fér 2019).

Selon Alain Dejean : "Pour le labo d'Entomologie "II" (le "I" était celui de Ledoux ………..drôle d'époque), il y a peu à dire. Cela tournait bien, mais à l'ancienne, sauf Passera qui sortait nettement du lot mais qui était en froid avec la moitié du labo; puis plus tard avec l'autre moitié. Ledoux était sympa mais assez particulier, sans doute du fait qu'il était handicapé (polio). Très bon prof, mais ne fichant rien en recherche. Il ne venait au labo que le matin. Du fait des querelles, les étudiants étaient assez prudents, même quand, au printemps, il y avait une bataille de pissettes entre Torossian et Lauga (tous deux d'Entomo "I") (mail 14 avril 2020).

Selon Luc Passera "Je ne pense pas avoir exagéré et je ne pense pas peiner quelqu’un puisque Ledoux n’a pas eu de «descendant». Quant à la remarque de Dejean il y a du vrai mais seulement pour une moitié du labo : celle qui ne foutait rien. J’avais au contraire de bonnes relations avec l’autre moitié qui travaillait et encore plus avec mes «correspondants myrmécologues" éloignés. Combien de fois ai-je regretté de ne pouvoir (savoir) changer de labo pour m’intégrer à une équipe dynamique."  (mail du 1er mai 2020).