Alain Lenoir Mis à jour 09-Fév-2020
de Fairfield Osborn (1948). Traduction française 1949, Actes Sud 2008 avec préface de Pierre Rabhi. Voir plus
Livre pionnier qui alerte déjà sur les risques d'épuisement de la nature. Les conquêtes de divers continents se sont accompagnés de destructions considérables d'habitats. "Aveugle à la nécessité de coopérer avec la nature, l'homme passe son temps à détruire les ressources de sa propre vie. Encore un siècle comme celui qui vient de s'écouler et la civilisation se trouvera en face de la crise finale." (p.47). Il avait compris que dans la nature tout est lié "Dans cette grande machine qu'est la nature chaque pièce dépend de toutes les autres. Retirez-en l'une des plus importantes et c'est toute la machine qui va s'arrêter." (p.57). Il observe les effets dramatiques des insecticides à bas d'arsenic et du DDT bien avant Rachel Carson avec la diminution du nombre d'oiseaux, de poissons (p.70). A propos de la guerre (en 49 on en sortait juste) : "La guerre telle que l'homme la pratique est un phénomène unique dans la nature.... Il faut descendre à des formes inférieures de vie animale, chez certaines espèces de fourmis par exemple, pour trouver quelque chose de comparable aux guerres entre les humains." (p.33). Une belle image : "Le monde animal est riche en exemples d'animaux dont certains touchent au grotesque, comme le grand fourmilier, le paresseux, la girafe et l'hippopotame." (p36). Il avait déjà compris le rôle bes bactéries et des vers de terre dans la richesse des sols (p.79) que détruisent les engrais (p.79). Il décrit tous les drames liées à la surexploitaion de la terre comme le surpaturage par les moutons ou les bovins, les feux, la coupe des forêts, etc.. Dans ses conclusions il dit que "l'homme est, comme tous les êtres vivants, partie intégrante d'un vaste ensemble biologique.. tant de chefs de peuples de nations disparues se sont refusés à reconnaître pareille vérité." (p.196).
On croit lire "Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, de Jared Diamond (2006), l'un des inventeurs de la collapsologie.