Termites et fourmis ingénieurs des écosystèmes
On considère souvent les fourmis comme ingénieurs des écosystèmes en second rang après les vers de terre dans le turnover des sols : 5kg/m2 pour les fourmis vs. 15kg pour les vers ; dans les déserts d’Australie 420 kg / ha, dans les pâturages d’Argentine Camponotus punctatulatus retourne 2100kg /ha (Vander Meer 2012).
En Afrique dans les savanes arides ou semi-arides ce rôle d’ingénieurs est tenu par des termites qui ont un effet de stabilisant face à l’aridité et empêche la désertification irréversible. Les monticules de termites permettent à la végétation de se maintenir (ilots de fertilité) et à l’écosystème de se stabiliser. Cette robustesse est aussi appelée résilience (Bonachela et al. 2015; Pennisi 2015).
Des photos de termitières au Burkina Faso (Photos Alain lenoir) :
Macrotermes |
Couple royal |
Champ de Cubitermes |
- Bonachela, J. A., R. M. Pringle, E. Sheffer, T. C. Coverdale, J. A. Guyton,
K. K. Caylor, S. A. Levin and C. E. Tarnita (2015). Termite mounds can increase
the robustness of dryland ecosystems to climatic change. Science. 347: 651-655.
10.1126/science.1261487
- Pennisi, E. (2015). Africa's soil engineers: Termites. Science. 347: 596-597.
10.1126/science.347.6222.596
- Vander Meer, R. (2012). Ant interactions with soil organisms and associated
semiochemicals. Journal of Chemical Ecology. 38: 728-745.