Interview de Valentine Barassé
Mis à jour 11-Nov-2023
Valentine Barassé, le 10 novembre 2023.
Mon parcours
- 2011-2014 : Licence Biologie, Biochimie, Terre, Environnement spécialité
Biologie des Organismes (Université du Maine, Le Mans)
- 2014-2015 : M1 Comportement animal et humain (Université Rennes 1)
- 2015-2017 : Master Biologie Intégrative et Evolutive spécialité
Ecologie comportementale, Évolution, Biodiversité (Université
François Rabelais, Tours)
- 2017-2020 : Thèse, bourse ministérielle, EA-7417 Biochimie et
Toxicologie des Substances Bioactives, Université Champollion, Albi
- 2020-2022 : Post-doc, projet pré-maturation région Occitanie
(Pepticide : sélection de peptides à caractères insecticides
issus de venins de fourmis)
- 2022-2023 : Mastère spécialisé Manager Marketing et Commercial
dans les Industries de Santé, Toulouse Business School, en alternance
à Lallemand Solutions Santé, Blagnac
- 2023-Aujourd’hui : Cheffe de produit, Lallemand Solutions Santé,
Blagnac
Mon intérêt
pour les fourmis
J’observais déjà les fourmis, ou plus généralement
tout ce qui m’entourait, dès le plus jeune âge. Mon intérêt
spécifique aux fourmis a débuté en L3 lors d’un sujet
de TP sur le comportement de recrutement. Par la suite, je me suis laissée
porter par mes intérêts scientifiques et ai cherché à
me former à différentes techniques à travers mes stages.
D’abord en comportement et écologie avec mes stages de M1 (équipe
écologie/évolution, Université de Dijon), puis en biologie
moléculaire avec mon stage de M2 (équipe BTSB, à Albi)
sur les peptides anciennement dits « antimicrobiens » contenus dans
les venins de fourmis et leur potentiel lien avec le système immunitaire
inné. J’y ai découvert un tout nouveau monde, avec énormément
de questions sans réponses et de sujets à creuser, ce que j’ai
eu l’opportunité de faire pendant ma thèse grâce à
une bourse ministérielle, et ensuite pendant mon post-doc grâce
à une bourse régionale.
Ma thèse a permis d’entrapercevoir la diversité moléculaire
contenue dans les venins de fourmis myrmicines, et également d’évaluer
la présence d’un lien potentiel entre le système immunitaire
de la fourmi T. bicarinatum et les peptides qu’elle produit dans
son venin. Durant mon post-doc, il s’agissait pour moi de me former à
la biologie cellulaire et d’évaluer l’effet insecticide de
quelques peptides trouvé lors de mes travaux de thèse. Le travail
continue aujourd’hui à Albi sur tous ces volets, avec en plus des
études des mécanismes d’action de certains peptides, davantage
sur des applications Santé.
Fin 2022, j’ai décidé de me réorienter car j’aspirais
à plus de stabilité professionnelle. Je travaille maintenant en
tant que cheffe de produits dans une compagnie qui produit des probiotiques
pour des applications en Santé. Je fais donc le lien entre les données
de R&D, les études cliniques sortantes et les commerciaux.
Citer 3 fourmis :
• La plus belle : Daceton armigerum, certains diraient la plus
belle fourmi de Guyane
• La plus intéressante : Anochetus emarginatus ou
Tetramorium bicarinatum
• La plus bizarre : Soldats Cephalotes
Citer 3 publis :
• La meilleure :
o Discovery of an Insect Neuroactive Helix Ring Peptide from Ant Venom.
Barassé et al (2023). Toxins 15(10), 600 https://doi.org/10.3390/toxins15100600
• Celle qui m'a demandé le plus de travail, et qui m’a posé
le plus de problème car elle résume l’ensemble de mon premier
chapitre de thèse :
o Venomics survey of six myrmicine ants provides insights into the molecular
and structural diversity of their peptide toxins. Barassé et al (2022).
Insect Biochemistry and Molecular Biology 151: 103876. https://doi.org/10.1016/j.ibmb.2022.103876