Aïyana chasseuse de fourmis 

Alain Lenoir mis à jour 26-Oct-2020

de Marie-Georges Thébia et Marie Verwaerde, Plume verte 2020. Superbe livre.

           

En 1564 les wayanas vivent en harmonie avec la nature dans un village au bord d’un affluent du Maroni. Aïyana petite fille vrai garçon manqué plus rapide et meilleur chasseur que tous les garçons, vit heureuse avec sa bande d’amis, sa famille et son fidèle macaque Saïmiri avec lequel elle parle par la pensée. Demain, son père doit devenir le chef. Wico voulait aussi devenir chef et n'accepte pas d'avoir été évincé. Il veut se venger. Mais une terrible nouvelle tombe du ciel : les blancs sont arrivés et ont tué tout le monde dans un autre village, sauf une vieille personne qui vient se réfugier. Hélas elle apporte la maladie (virus sans doute) qui va décimer tous les adultes du village. Wico en meurt. Le chamane demande alors à tous les enfants de partir dans la montagne pour refaire une communauté loin des blancs. Aïyana est alors nommée cheffe du groupe mais Malani, le fils de Wico ne l'accepte pas : "Mon père est mort, il aurait du être le chef et toi petite fourmi de rien du tout tu es soi-disant CHOISIE par les dieux." (p.78). Il veut éliminer Aïyana. Il veut la faire manger par Tulupele, le monstre de la rivière, mais au dernier moment il se sacrifie. Aïyani tue alors le monstre d'une flèche et cela restera dans l'histoire "Aïyana, la chasseuse de fourmis, qui a terrassé Tulupele" (p.95). Ils peuvent reprendre leur migration vers un endroit reculé où ils ont pu bâtir un nouveau village.

En 2020 il reste environ 1 000 wayanas en Guyane.

Sur les fourmis :
- Pourquoi AIyana est-elle nommée chasseuse de fourmis ?
Parce qu'elle a voulu éliminer les fourmis manioc de la plantation de sa mère avec ses flèches, mais bien sûr cela n'a pas marché (Pdf p.9-10). Pdf
- Le rituel de passage de l'enfance des garçons à l'adulte est très difficile et long. Aïyana dit : "Je suis fière de mon père, Tamani, qui sera le chef de notre village dès demain. Il a réussi toutes les épreuves dictées par les dieux. Il a subi sans crainte toutes les douleurs, les morsures des guêpes et des fourmis." (p.26) et dans les commentaires "On les habille de parures de plumes avant de les déshabiller pour recouvrir leurs dos, leurs cuisses et leurs fesses de fourmis ou de guêpes. C'est douloureux, mais ils ne doivent pas pleurer." (p.112). Les fourmis sont des Paraponera. Selon Alain Dejean "Les chamanes coincent des Paraponera entre le tissage de feuilles de palmiers (ils doivent éviter de se faire piquer) et mettent ces vanneries sur le dos des adolescents qui passent à l'âge adulte." (mail 26 oct 2020). Voir Piqures.