Epingle 1123 La danse motive les ouvrières
Alain Fraval (Opie-Insectes)
De retour à la ruche,
l’ouvrière de l’Abeille mellifère indique à
ses consœurs la direction, l’abondance et la nature du site d’affouragement
qu’elle a trouvé en exécutant une danse sur un rayon. Danse
en rond pour une source proche, danse en huit sinon. Elle rapporte aussi des
odeurs, et partage des saveurs par trophallaxie (échange de contenu de
leur « jabot social ») qui peuvent également guider les récolteuses.
Une colonie où l’on ne danse pas accumule à peu près
autant de pollen et de nectar.
Matthew J. Hasenjager, William Hoppitt et Ellouise Leadbeater, de l’université
de Londres (Royaume-Uni) ont cherché à déterminer le rôle
et la part de chacun de ces systèmes d’information dans le déclenchement
du vol de ravitaillement par les ouvrières inoccupées.
Avec les méthodes de l’analyse des réseaux sociaux, les
chercheurs ont pu tracer séparément la circulation de l’information
sur le site de ressources au sein de la ruche délivrée par la
danse de celle fournie par les odeurs.
Il en ressort que la danse est un outil d’information très performant,
et préféré, pour envoyer les ouvrières sur un site
nouveau. En revanche, les abeilles en attente d’une mission, se réfèrent
au bouquet d’odeurs et de saveurs rapporté pour retourner sur un
endroit déjà connu.
Un résultat qui replace le langage dansé dans le réseau
d’informations multiples qui circulent dans la ruche et ordonnent son
fonctionnement.
Article
source
Photo : ouvrières d’Abeille mellifère s’échangeant
du nectar. Cliché P.-P. Lepidi