Ces insectes aussi enterrent leurs morts
Mis à jour le 29-Oct-2023
Ces insectes aussi 
  enterrent leurs morts, de Allie Wilkinson. National 
  Geographic.fr (2018)
  C'est ce qui se passe chez les reines de Lasius neglectus après 
  une infection par les champignons Metarhizium.
Voir Pull, C. D., L. V. Ugelvig, F. Wiesenhofer, A. V. Grasse, S. Tragust, T. Schmitt, M. J. F. Brown and S. Cremer (2018). Destructive disinfection of infected brood prevents systemic disease spread in ant colonies. https://doi.org/10.7554/eLife.32073
 "Au royaume des 
  insectes, même les membres de la famille royale se font croque-morts afin 
  de protéger leur colonie. 
  
  Si vous pensiez que les pompes funèbres étaient 
  une particularité du monde des hommes, revoyez votre copie. Les fourmis, 
  les abeilles et les termites s'occupent toutes de leurs défunts, soit 
  en les retirant de leur colonie ou en les enterrant.
  Dans la mesure où ces insectes sociaux font partie 
  de sociétés densément peuplées confrontées 
  à de nombreux agents pathogènes, l'évacuation des corps 
  des défunts constitue une forme de médecine préventive. 
  L'élimination d'éléments à risque susceptibles de 
  les infecter, tels que des cadavres, leur permet de protéger leur santé.
  Dans les fourmilières 
  adultes, les fourmis ouvrières font office de croque-morts : elles retirent 
  les corps des défunts et les transportent vers une pile de déchets 
  située plus loin ou dans une chambre spécifique du nid. Chez certaines 
  espèces, les dépouilles seront même enterrées.
  Selon une 
  nouvelle étude publiée dans BMC Evolutionary Biology, dans les 
  fourmilières tout juste constituées n'ayant pas encore d'ouvrières, 
  les reines des fourmis noires des jardins inhument la cofondatrice de la fourmilière 
  si celle-ci vient à mourir. Selon Chris Pull, biologiste de l'évolution 
  à l'université de Londres Royal Holloway, la reine survivante 
  grignote alors la dépouille en morceaux, qu'elle enterre ensuite.
  « En 
  règle générale, lorsque l'on pense aux reines des fourmis, 
  on pense à ces monarques qui vivent dans les profondeurs de la fourmilière, 
  protégées par leurs ouvrières. Elles ne sont impliquées 
  d'aucune manière dans les tâches dangereuses de la fourmilière 
  », explique le biologiste. « Notre étude révèle 
  qu'elles en sont en réalité capables. »
  Selon les 
  résultats de l'étude de Pull et de ses coauteurs, en se débarrassant 
  des dépouilles, la reine survivante réduit par sept ses risques 
  de mourir, augmentant ainsi les chances de survie de sa nouvelle fourmilière."
L'auteur parle aussi des abeilles et termites