Arthur Weyna Interview

Interview du 30 septembre 2022

Parcours :
Je me suis intéressé aux fourmis très tôt à travers la lecture des livres de Bernard Werber, en amateur. Après une licence et un master en Biologie Evolutive à l’Université de Montpellier, j’ai réalisé leur valeur en tant que modèle d’étude dans de nombreux domaines. J’ai alors fait une thèse à l’institut des Sciences de l’Evolution de Montpellier où j’ai étudié l’évolution et la prévalence de l’hybridogénèse sociale, un mode de reproduction unique aux fourmis dans lequel les ouvrières ne peuvent se développer qu’à partir de larves hybrides, mais où les reines sont toujours produites à travers des accouplements intra-spécifiques. Je suis actuellement post-doctorant dans le même institut et j’étudie plus particulièrement le système de reproduction des fourmis moissonneuses du groupe Messor structor s.l.. Dans un futur proche, je risque de m’éloigner un peu des fourmis pour me rapprocher de la biologie plus théorique.

Trois fourmis :
- La plus belle : Oecophylla smaragdina, une fourmi tisserande, j’en élève une colonie en terrarium.
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La plus intéressante : Ooceraea biroi, une fourmi sans reines et sans males, juste des ouvrières clonales.
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La plus bizarre : Les Haidomyrmecinae (éteintes malheureusement), avec le mâchoires pièges verticales.

Citer 3 publications :
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Weyna, A., Bourouina, L., Galtier, N., & Romiguier, J. (2021). Detection of F1 hybrids from single-genome data reveals frequent hybridization in Hymenoptera and particularly ants. bioRxiv.
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Weyna, A., Romiguier, J. (2020). Relaxation of purifying selection suggests low effective population size in eusocial Hymenoptera and solitary pollinating bees. bioRxiv.
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Weyna, A., Romiguier, J., & Mullon, C. D. L. (2021). Hybridization enables the fixation of selfish queen genotypes in eusocial colonies. bioRxiv.